Monthly Archives: July 2015

“Appel à la raison à l’occasion du 60e anniversaire du manifeste Russell-Einstein” (Le Huffington Post)

Le Huffington Post

“Appel à la raison à l’occasion du 60e anniversaire du manifeste Russell-Einstein”

24/07/2015

Emanuel Pastreich

 

http://www.huffingtonpost.fr/emanuel-pastreich/appel-a-la-raison-a-loccasion-du-60e-anniversaire-du-manifeste-russell-einstein_b_7854938.html

 

 

INTERNATIONAL – Soixante ans après qu’Albert Einstein et Bertrand Russell aient publié leur manifeste à propos de la menace croissante de guerre mondiale, le monde continue de faire face à la perspective d’un anéantissement nucléaire couplée à la menace du changement climatique.

C’était il y a 60 ans : Bertrand Russell et Albert Einstein se réunissent avec un groupe d’intellectuels à Londres pour rédiger et signer un manifeste qui met le lecteur en garde contre la course vers un affrontement entre les blocs communistes et anti-communistes. Parmi les signataires de ce manifeste, deux prix Nobel figurent: Hideki Yukawa et Linus Pauling.

Les auteurs livrent un texte sans concession, assimilant la marche vers la guerre et l’utilisation d’armes nucléaires capables d’effacer les Etats-Unis et l’Union soviétique de l’époque, à une menace pour l’humanité entière. Le manifeste montre que les progrès de la technologie, en particulier l’invention de la bombe atomique, ont mis l’histoire humaine sur une voie nouvelle et probablement désastreuse.

Le manifeste, abrupt, pose le choix qui s’offre à l’humanité:

“Voici donc le problème que nous vous présentons, dans ce qu’il a d’austère, de terrible et d’inéluctable : allons-nous mettre fin à l’espèce humaine ; ou l’espèce humaine est-elle prête à renoncer à se faire la guerre ?”

Le Manifeste Russell-Einstein eut pour conséquence une réorientation de la stratégie dangereuse des Etats-Unis. Ce fut le début d’une réflexion sur la notion de sécurité qui mena à la signature du traité de non-prolifération des armes nucléaires en 1968 et à des négociations dans les années 1970 sur le contrôle des armements.

Aujourd’hui, ces avancées sont loin derrière et sont en voie d’être abandonnées. Les Etats-Unis ont complètement oublié les obligations du traité de non-prolifération. L’expression “contrôle des armes” a disparu des discussions sur la sécurité. L’année passée les affrontements entre les Etats-Unis et la Russie en Ukraine sont allés si loin que de nombreux commentateurs parlent de risque de guerre nucléaire.

Résultat, le 16 juin dernier, la Russie a annoncé l’ajout de 40 nouveaux missiles balistiques intercontinentaux pour répondre aux investissements de modernisation des forces nucléaires consentis par les États-Unis au cours des deux dernières années.

Des tensions similaires sont apparues entre le Japon et la Chine sur les îles Senkaku/Diaoyutai et entre les Etats-Unis et la Chine sur la mer de Chine du Sud. Les discussions sur la possibilité d’une guerre avec la Chine dans les médias occidentaux sont de plus en plus fréquentes, et une militarisation des relations américaines avec l’Asie est en train d’émerger.

Mais cette fois, les dangers de la guerre nucléaire sont augmentés par une menace égale ou supérieure : celle du changement climatique. L’amiral Samuel Locklear, commandant du Commandement du Pacifique des États-Unis, déclarait dans un article du Boston Globe en 2013 que le changement climatique “est probablement la chose la plus probable que qui va se passer… qui va remettre en question la sécurité à un niveau bien supérieur aux autres scénarios envisagés.”

Plus récemment, le Pape François a publié une analyse franche et détaillée, dans un encyclique consacrée à la menace du changement climatique :

“Il est remarquable de voir la faiblesse des réponses politiques internationales au changement climatique. Par conséquent, tout ce que nous pouvons attendre, c’est de la rhétorique superficielle, des actes sporadiques de philanthropie et des expressions sommaires de préoccupation pour l’environnement, alors que toute véritable tentative par des groupes, au sein de la société, visant à introduire un véritable changement, est considérée comme une nuisance basée sur des illusions romantiques ou un obstacle à contourner.”

Récemment, alors que le 60e anniversaire du Manifeste Russell-Einstein approchait, je suis devenu de plus en plus perturbé par l’inertie complète des milieux éduqués et connectés face à cette situation. Sans doute la plus dangereuse de l’histoire moderne et peut-être de l’histoire humaine. Plus sombre encore que la catastrophe envisagée par Russell et Einstein. Non seulement nous sommes confrontés à la probabilité accrue d’une guerre nucléaire, mais il y a des signes que le changement climatique progresse plus rapidement que ce que nous pensions. Le magazine Science a récemment publié une étude qui prédit une destruction marine massive si nous ne nous détournons pas des tendances actuelles. Les glaciers de l’Antarctique Sud, pensés comme plus stables, fondent beaucoup plus rapidement que prévu. Pourtant, nous ne voyons pas le moindre effort de lutte contre cette menace de la part des grandes puissances.

Je discutais de mes préoccupations avec mon ami John Feffer, directeur de Foreign Policy in Focus et associé de l’Asia Institute. John a beaucoup écrit sur la nécessité d’identifier les changements climatiques comme la principale menace de sécurité. Et il a travaillé en étroite collaboration avec Miriam Pemberton de l’Institut For Policy Studies sur les efforts nécessaires pour détourner les Etats Unis de l’économie militaire. Avec John, nous avons travaillé sur une version du manifeste adaptée à la situation du changement climatique, un problème qui n’était pas encore formulé en 1955. Nous avons tourné le manifeste en une pétition que nous vous invitons tous à signer. Cette nouvelle version du manifeste est ouverte à la participation de tous, elle ne s’adresse pas seulement à une élite de Prix Nobel.

J’ai aussi discuté avec David Swanson, un ancien collègue de mes années passées à travailler sur la campagne du démocrate Dennis Kucinich en 2004. David est désormais Directeur de World Beyond War, une organisation qui cherche à créer un consensus sur le fait que la guerre n’a plus sa place dans la culture humaine. David a proposé de présenter le manifeste à un large groupe d’activistes et nous nous sommes mis d’accord pour que Foreign Policy in Focus, le Asia Institute et World Beyond War soient co-sponsors du manifeste mis à jour. Read more of this post

“农村观光是旅游产业的未来” 中央日报

中央日

“农村观光是旅游产业的未来”

 

2015.07.21

贝一

 

我曾跟随朋友一起前往位于锦山附近山上的小村庄,开车沿着两旁长满松树的曲折道路开了许久,建于19世纪末20世纪初的朴素民房便开始映入眼帘。

沿着山坡分布的这些木结构房屋保存状态并不好,可以从茂盛的草丛和藤蔓中看到生锈的管道和破碎的玻璃窗,然而比起这些颓废的建筑,村庄居民的年龄更是令人震惊。村子里大多是些八九十岁的老人,在七十多岁老人的帮助下生活。在这里根本没有再年轻一些的人口。我们就这样亲眼目睹了反映韩国低出生率和弃农问题带来的悲惨现实。

坐在朋友家的客厅里喝上一杯红酒,一个新的念头不禁浮现出来。朋友买来修缮一新的房屋不仅宽敞明亮,且面积很大,令我立刻回忆起了小时候暑假经常前往度假的位于法国南部的房子。

猛然感觉自己大开眼界。一开始,我眼中只看到这个乡下村庄的老龄化悲剧,没有感受到这里潜在的无尽可能。现在我意识到,韩国这种只有高龄老人生活的地方乡村风景绝不会永远持续不变,跨越想象的地平线,我看到了另一种完全不同的田园风景。10多年之后,这里一定会走出衰落的现状,掀起一阵新的浪潮。那时候,年轻人将纷纷来到这里,使这里的人口学年龄结构比城市更为年轻。 Read more of this post

“The future of Korea’s rural towns” (JoongAng Daily July 22, 2015)

JoongAng Daily

“The future of Korea’s rural towns”

July 22, 2015

Emanuel Pastreich

 

I was recently taken on a trip by a friend to a tiny village nestled in the mountains near Kumsan, South Chungcheong. We drove along winding roads lined with pine trees for some time until we found ourselves standing in front of a cluster of modest houses built in the late 19th and early 20th centuries.

These wooden houses lining the ridge of a mountain were not well-maintained. Rusted pipes and broken windows were visible between the thick underbrush and vines that threatened to swallow them. But even more striking than the state of the disrepair of the buildings, was the age of the villagers. Villagers in their 70s helped those in their 80s and 90s with their groceries and cleaning because there simply was not anyone younger around. The lack of proper maintenance was because cleaning was too strenuous a task for them. Read more of this post

Ein Aufruf zur Vernunft am 60. Jahrestag des Russell-Einstein Manifests

Ein Aufruf zur Vernunft am 60. Jahrestag des Russell-Einstein Manifests

60 Jahre nachdem Albert Einstein und Bertrand Russell ihr Manifest über die wachsende Gefahr eines Weltkriegs veröffentlicht hatten, sieht sich der Globus erneut mit der Möglichkeit eines Atomkriegs konfrontiert – zusammen mit der Bedrohung durch den Klimawandel

(von Emanuel Pastreich, 9. Juli 2015)

Es war genau von 60 Jahren, als Bertrand Russell und Albert Einstein mit einer Gruppe führender Intellektueller in London zusammen kamen und ein Manifest unterzeichneten[1], in welchem sie die gefährliche Dynamik hin zu einem Krieg zwischen den kommunistischen und anti-kommunistischen Fraktionen des Globus verurteilten. Zu den Unterzeichnern dieses Manifests gehörten führende Nobelpreisträger wie Hideki Yukawa und Linus Pauling.

Sie nahmen dabei kein Blatt vor den Mund, indem sie die Drang nach Krieg und das rücksichtslose Reden vom Gebrauch nuklearer Waffen, die damals über die Vereinigten Staaten und die Sowjetunion hinwegfegten, als Gefahr für die gesamte Menschheit bezeichneten. In dem Manifest wurde die Schlussfolgerung gezogen, dass die technologischen Fortschritte, insbesondere die Erfindung der Atombombe, die Menschheitsgeschichte verändert hatten.

Das Manifest fasste die Wahl, vor die die Menschheit gestellt wurde, in scharfen Worten zusammen:

“Hier also liegt das Problem, nackt, furchtbar und unausweichlich: Werden wir dem Menschengeschlecht den Untergang bereiten, oder wird die Menschheit auf Krieg verzichten?”

Das Russell-Einstein Manifest erzwang eine ernsthafte Neubetrachtung der gefährlichen Richtung, in die sich die Vereinigten Staaten in der damaligen Zeit bewegten und war der Beginn einer Neuausrichtung der Idee von Sicherheit, die zum Nichtverbreitungspakt von 1968 und zu den Rüstungskontrollgesprächen der 1970er Jahre führte.

Aber wir können uns heute nicht auf diesen Errungenschaften ausruhen. Die Vereinigten Staaten haben ihre gemäß dem Nichtverbreitungsvertrag eingegangenen Verpflichtungen vollständig vergessen und das Wort “Rüstungskontrolle” ist aus der Diskussion über Sicherheit verschwunden. Das vergangene Jahr stand unter dem Zeichen der Konfrontation der Vereinigten Staaten mit Russland in der Ukraine bis zu einem Ausmaß, dass viele von der Gefahr eines nuklearen Kriegs gesprochen haben.

Als ein Ergebis dessen gab Russland am 16. Juni dieses Jahres bekannt, dass es 40 neue Interkontinentalraketen[2] in Betrieb nehmen wolle, als Antwort auf die Investitionen der Vereinigten Staaten in die Nachrüstung der U.S.-Nuklearstreitkräfte während der vergangenen zwei Jahre.

Ähnliche Spannungen sind zwischen Japan und China im Disput über die Senkaku/Diaoyutai-Inseln und zwischen den Vereinigten Staaten und China über das Südchinesische Meer aufgekommen. Diskussionen über die Möglichkeit eines Kriegs mit China tauchen mit zunehmender Häufigkeit in den westlichen Medien auf, und zutiefst verstörend ist dabei ein klarer Drang hin zur Militarisierung der amerikanischen Beziehungen mit Asien.

Aber in der heutigen Zeit werden die Gefahren eines nuklearen Kriegs ergänzt durch eine gleichwertige oder sogar noch größere Bedrohung: den Klimawandel. Selbst der Kommandant des Pazifikkommandos der Vereinigten Staaten (“United States Pacific Command”), Admiral Samuel Locklear, teilte dem “Boston Globe” im Jahr 2013 mit[3], dass der Klimawandel “allerhöchstwahrscheinlich diejenige Sache ist…die die Sicherheitsarchitektur lähmen wird, wahrscheinlich mehr als andere Szenarien, über die wir oft sprechen.”

Jüngst gab Papst Franziskus eine detaillierte und unverblümte Enzyklika heraus, die sich der existenziellen Bedrohung durch den Klimawandel widmet und in der er erklärt:

 

“Es ist bemerkenswert, wie schwach die internationalen Reaktionen in Antwort [auf den Klimawandel] bisher gewesen sind. Daraus folgend ist das Beste, das man erwarten kann, oberflächliche Rhetorik, sporadische Akte der Philanthropie und ohne wirkliches Interesse daherkommende Bekundungen der Sorge um die Umwelt. Während jeder ernstgemeinte Versuch von Gruppen innerhalb der Gesellschaft Wandel herbeizuführen, als eine auf romantisierten Illusionen basierende Belästigung oder als zu umgehendes Hindernis betrachtet wird.”

Als der 60. Jahrestag des Russell-Einstein Manifests näher rückte, wurde ich zunehmend verstört in Anbetracht der vollständigen Untätigkeit unter den am besten Gebildeten und den Gut-Vernetzten im Angesicht eines der gefährlichsten Momente in der modernen Geschichte, und vielleicht in der menschlichen Geschichte überhaupt, weitaus düsterer als das, dem sich Russell und Einstein gegenüber sahen. Nicht nur sehen wir uns einer zunehmenden Wahrscheinlichkeit eines nuklearen Kriegs gegenüber; auch gibt es Anzeichen dafür, dass der Klimawandel schneller voranschreitet als zuvor erwartet. Das “Science Magazine” hatte jüngst eine Studie veröffentlicht[4], die eine massive Zerstörung im Bereich der Meere vorhersagt, falls wir den gegenwärtigen Trends folgen, und selbst die Gletscher der südantarktischen Halbinsel – die einst für die stabilsten gehalten wurden – schmelzen in rapider Geschwindigkeit[5]. Und trotzdem sehen wir von den Großmächten noch nicht einmal die oberflächlichsten Anstrengungen um dieser Bedrohung zu begegnen.

Ich sprach informell über meine Sorgen mit meinem Freund John Feffer, Direktor der Zeitschrift “Foreign Policy in Focus” mit Sitz in Washington D.C. und Partner des “Asia Institute” in Seoul, Korea. John hat in großem Umfang über die Erfordernis geschrieben, den Klimawandel als die primäre Sicherheitsbedrohung zu identifizieren und hat auch eng mit Miriam Pemberton vom “Institute for Policy Studies” zusammengearbeitet in der Bemühung, die Vereinigten Staaten von der Militärwirtschaft wegzubewegen. Gemeinsam stellten wir eine etwas aktualisierte Version des Manifests zusammen, die den Klimawandel betont (ein Problem, das im Jahr 1955 noch nicht verstanden wurde) und machten daraus ein Dokument, das nicht nur von Nobelpreisträgern, sondern von jedem Menschen auf der Welt unterzeichnet werden kann.

Ich sprach auch mit David Swanson, einem Freund aus meinen Tagen, als ich mit meiner Arbeit den Wahlkampf von Dennis Kucinich für dessen Nominierung durch die Demokratische Partei im Jahr 2004 unterstützte. David steht heute im Dienst als Direktor von “World Beyond War” und ist tiefgründig engagiert in der Arbeit um einen Konsens zu schaffen, in dem Krieg nicht länger eine Notwendigkeit für die menschliche Gesellschaft darstellt. Er bot an, das Manifest einer breiten Gruppe von Aktivisten vorzustellen und wir einigten uns darauf, dass “Foreign Policy in Focus”, das “Asia Institute” und “World Beyond War” gemeinsam das neue Manifest mittragen.

Schließlich sendete ich den Entwurf an Noam Chomsky, der bereitwillig anbot das Manifest zu unterzeichnen und dazu den folgenden Kommentar schrieb:

“Im vergangenen Januar wurde die berühmte “Atomkriegsuhr” zwei Minuten näher an Mitternacht herangerückt, so nahe wie nicht mehr seit einer großen Kriegsangst vor 30 Jahren. Die begleitende Erklärung, die davor warnt, dass die beständige Bedrohung durch nuklearen Krieg und “ungehinderten Klimawandel” die menschliche Zivilisation ernsthaft bedrohen, ruft die düstere Warnung von Bertrand Russell und Albert Einstein an die Menschen vor 60 Jahren in Erinnerung und ruft sie auf, eine Entscheidung zu treffen, die “nackt, furchtbar und unausweichlich [ist]: Werden wir dem Menschengeschlecht den Untergang bereiten, oder wird die Menschheit auf Krieg verzichten?”

In der gesamten Menschheitsgeschichte gab es niemals eine Entscheidung wie diejenige, der wir heute gegenüber stehen.”

Im Folgenden ist die Deklaration zum 60. Jahrestag des Russell-Einstein Manifests aufgeführt. Wir möchten alle Menschen, die um die Zukunft der Menschheit und die Zukunft der irdischen Biosphäre besorgt sind, dazu ermutigen, sich den Unterzeichnern der Erklärung anzuschließen und Freunde und Familienmitglieder dazu einzuladen, ebenfalls die Erklärung zu unterzeichnen. Die Deklaration kann hier auf der “DIY RootsAction”-Website unterzeichnet werden: http://diy.rootsaction.org/p/man

Deklaration zum 60. Jahrestag des Russell-Einstein Manifests:

(9. Juli 2015)

In Anbetracht des wachsenden Risikos, dass in zukünftigen Kriegen Waffen, nukleare und andere, eingesetzt würden, welche die fortschreitende Existenz der Menschheit gefährden, drängen wir die Regierungen der Welt darauf zu verstehen und öffentlich anzuerkennen, dass ihre Ziele nicht durch einen Weltkrieg vorangetrieben werden können. Und wir fordern sie dazu auf, infolgedessen nach friedlichen Wegen der Beilegung strittiger Angelegenheiten zwischen ihnen zu suchen.

Auch schlagen wir vor, dass alle Regierungen der Welt damit beginnen, diejenigen Ressourcen, die bislang der Vorbereitung auf destruktive Konflikte zugeteilt wurden, einem neuen, konstruktiven Zweck zukommen zu lassen: der Abmilderung des Klimawandels und dem Errichten einer neuen und nachhaltig zukunftsfähigen Zivilisation im globalen Maßstab.

Das Bestreben dieser Deklaration wird unterstützt von “Foreign Policy in Focus”, dem “Asia Institute” und “World Beyond War” und wurde am 9. Juli 2015 ins Leben gerufen.

Die Deklaration kann hier unterzeichnet werden:

http://diy.rootsaction.org/p/man

Warum ist diese Deklaration wichtig?

Genau vor 60 Jahren versammelten sich führende Intellektuelle unter der Führung von Bertrand Russell und Albert Einstein in London, um ein Manifest zu unterzeichnen und um mit diesem ihre Sorge zum Ausdruck zu bringen, dass der Kampf zwischen den kommunistischen und anti-kommunistischen Blocks im Zeitalter der Wasserstoffbombe die Vernichtung der Menschheit besiegeln könnte.

Obwohl wir bislang den nuklearen Krieg, den diese Intellektuellen fürchteten, vermeiden konnten, wurde die Gefahr lediglich hinausgeschoben. Die Bedrohung, die unlängst wieder erschienen ist zusammen mit den Konflikten in der Ukraine und im Mittleren Osten, ist nur noch düsterer geworden.

Darüber hinaus droht mit der Beschleunigung des technischen Fortschritts ein Weiterreichen von nuklearen Waffen, und vielen anderen Waffen mit ähnlicher Zerstörungsgewalt, in die Hände einer wachsenden Zahl an Nationen (und potenziell auch an “nicht-staatliche Akteure”). Zur selben Zeit haben die Erstbesitzer nuklearer Waffensysteme dabei versagt, ihren Verpflichtungen unter dem Nichtverbreitungspakt nachzukommen, welche die Vernichtung der eigenen Arsenale verlangen.

Und jetzt sehen wir uns einer existenziellen Bedrohung gegenüber, die möglicherweise in Konkurrenz zu den destruktiven Konsequenzen selbst eines umfassenden Atomkriegs treten könnte: dem Klimawandel. Die raubgierige Ausbeutung unserer Ressourcen und ein gedankenloses Vertrauen auf die Nutzung fossiler Brennstoffe haben eine noch nie dagewesene Störung unseres Klimas verursacht. Zusammen mit einem unbegrenzten Angriff auf unsere Wälder, unsere Feuchtbiotope, unsere Ozeane, und auf unsere Ackerböden – im Streben nach kurzfristigen Gewinnen – hat uns diese unhaltbare wirtschaftliche Expansion an den Rand des Abgrunds gebracht.

Das Original-Manifest von 1955 erklärt: “Wir sprechen hier nicht als Angehörige dieser oder jener Nation, dieses oder jenes Erdteils oder dieses oder jenes Glaubensbekenntnisses, sondern als Angehörige der Spezies Mensch, deren weitere Existenz zweifelhaft geworden ist.”

Die Zeit ist für uns gekommen um mit dieser entstellten und irreführenden Auffassung von Fortschritt und Entwicklung, die uns verführt hatte und uns zur Zerstörung geführt hat, zu brechen.

Intellektuelle tragen – mit den Gaben ihrer spezialisierten Expertisen und Einsichten über die wissenschaftlichen, kulturellen und historischen Wirkungskräfte, die uns in diese missliche Lage gebracht haben – eine besondere Führungsverantwortung. Zwischen einem Söldner-Heer, das ohne Rücksicht auf Konsequenzen eine Agenda der engen Interessen verfolgt, und einer oft entmutigten, in die Irre geführten, und manchmal apathischen Bürgerschaft, stehen die Intellektuellen jeder Fachrichtung und aus jedem Arbeitsgebiet.

Es liegt an uns, die rücksichtslose Beschleunigung des Rüstungswettlaufs und die kriminelle Zerstörung des Ökosystems anzuprangern. Die Zeit ist für uns gekommen, um unsere Stimmen in einer gemeinsamen Anstrengung zu erheben.

Erstunterzeichner:

Noam Chomsky, professor emeritus, MIT

Helen Caldicott, author

Larry Wilkerson, retired United States Army Colonel and former chief of staff to Secretary of State Colin Powell.

Benjamin R. Barber, president, Global Parliament of Mayors Project

Naomi Klein, author of This Changes Everything

David Swanson, director, World Beyond War

John Feffer, director, Foreign Policy in Focus

Emanuel Pastreich, director, The Asia Institute

Leah Bolger, chair, coordinating committee, World Beyond War

Ben Griffin, coordinator, Veterans For Peace UK

Michael Nagler, founder and president, The Metta Center for Nonviolence

John Horgan, science journalist & author of The End of War

Kevin Zeese, co-director, Popular Resistance.

Margaret Flowers, M.D., co-director of Popular Resistance

Dahr Jamail, staff reporter, Truthout

John Kiriakou, associate fellow, Institute for Policy Studies and CIA Torture Whistleblower

Kim Hyung yul, president of the Asia Institute and professor of history, Sook Myung University

Choi Murim, professor of medicine, Seoul National University

Coleen Rowley, retired FBI agent and former Minneapolis Division legal counsel

Ann Wright, retired U.S. Army Colonel and former US diplomat

Mike Madden, vice president, Veterans For Peace, Chapter 27 (veteran of the US Air Force)

Chante Wolf, 12 year Air Force, Desert Shield/Storm veteran, member of Chapter 27, Veterans For Peace

William Binney, former NSA technical director, World Geopolitical & Military Analysis and co-founder of the SIGINT Automation Research Center.

Jean Bricmont, professor, Université Catholique de Louvain

Das Russell-Einstein Manifest

(herausgegeben in London am 9. Juli 1955)

Angesichts der tragischen Situation, welcher die Menschheit gegenwärtig gegenübersteht, meinen wir, dass sich die Wissenschaftler zur Aussprache zusammenfinden sollten um die Gefahren, welche aufgrund der Entwicklung der Massenvernichtungsmittel entstanden sind, abzuschätzen, und um über eine Resolution im Sinne des am Ende stehenden Entwurfs zu diskutieren.

Wir sprechen hier nicht als Angehörige dieser oder jener Nation, dieses oder jenes Erdteils oder dieses oder jenes Glaubensbekenntnisses, sondern als menschliche Wesen, als Angehörige der Spezies Mensch, deren weitere Existenz zweifelhaft geworden ist. Die Welt ist voller Streitigkeiten und der titanische Kampf zwischen Kommunismus und Antikommunismus überschattet alle kleineren Konflikte.

Fast jedermann mit politischem Bewusstsein hegt feste Ansichten über eine oder mehrere dieser Streitfragen. Aber wir bitten inständig darum, derartige Meinungen zurückzustellen und sich lediglich als Mitglied einer biologischen Art zu betrachten, die eine beachtliche Geschichte hinter sich hat und deren Untergang keiner von uns wünschen kann.

Wir wollen versuchen, nicht ein einziges Wort auszusprechen, das bei einer Partei mehr Anklang finden würde als bei einer anderen. Alle schweben in gleichem Maße in Gefahr; und wenn erst die Gefahr erkannt worden ist, besteht die Hoffnung, dass man sie gemeinsam abwenden kann.

Wir müssen lernen, auf neue Art zu denken. Wir sollten nicht mehr danach fragen, welche Mittel und Wege dem militärischen Siege der von uns bevorzugten Partei offen stehen. Solche Möglichkeiten gibt es nämlich gar nicht mehr. Vielmehr stehen wir vor der Frage, auf welche Weise eine militärische Auseinandersetzung, deren Folgen für alle Beteiligten unheilvoll sind, verhindert werden kann.

Die allgemeine Öffentlichkeit und sogar viele Männer in führenden Stellungen haben sich noch nicht vergegenwärtigt, was ein Krieg mit Kernbomben bedeuten würde. Die Allgemeinheit denkt hierbei immer noch an die Ausradierung von Städten. Man hat begriffen, dass die neuen Bomben noch stärker sind als die alten und dass, während eine Atombombe seinerzeit Hiroshima vernichten konnte, nunmehr eine Wasserstoffbombe die größten Städte wie London, New York und Moskau dem Erdboden gleichmachen könnte.

Zweifellos würden in einem Wasserstoffbombenkrieg die großen Städte verschwinden. Aber das wäre nur eines der kleineren Unglücke, die uns bevorstehen würden. Wenn in London, New York und Moskau alle bis auf den letzten Mann umgebracht werden würden, dann könnte sich die Welt im Lauf von ein paar Jahrhunderten von diesem Schlag erholen. Aber heute wissen wir, vor allem seit dem Bikini-Atoll-Versuch, dass Kernbomben Verderben über ein viel größeres Gebiet allmählich ausbreiten können, als bisher vermutet worden war.

Aus zuverlässiger Quelle wird berichtet, dass man zurzeit eine Bombe herstellen kann, welche 2500mal so wirksam ist wie jene, welche Hiroshima zerstört hat. Solch eine Bombe jagt radioaktive Teilchen in die obere Atmosphäre, sofern sie in Bodennähe oder unter Wasser explodiert. Diese Teilchen sinken allmählich wieder herab und erreichen die Erdoberfläche in Gestalt tödlichen Staubes oder Regens. Mit derartigem Staub wurden seinerzeit die japanischen Fischer und ihr Fang infiziert.

Kein Mensch weiß, wie weit solche tödlichen radioaktiven Teilchen ausgestreut werden können, aber die hervorragendsten Fachleute erklären einmütig, dass es sehr gut möglich wäre, dass ein Krieg mit Wasserstoffbomben der menschlichen Rasse ein Ende setzt. Es ist zu befürchten, dass beim Einsatz vieler Wasserstoffbomben ein allgemeines Sterben anhebt – plötzlich und schnell nur für die Minderzahl, für die Majorität hingegen als qualvolle Krankheit und langsames Dahinwelken.

Viele Männer der Wissenschaft und Autoritäten der Kriegsführung haben gewarnt. Keiner von ihnen sagt, dass die übelsten Auswirkungen gewiss sind. Aber sie sagen, dass jene Folgen möglich sind, und dass niemand

sicher sein könne, dass sie nicht eintreten werden. Wir haben bis jetzt nicht finden können, dass die diesbezüglichen Ansichten der Fachleute in irgend einer Weise von ihrer politischen Einstellung oder von anderen Vorurteilen abhängen. Vielmehr haben unsere Nachforschungen erwiesen, dass hierfür der Umfang der Sachkenntnis des einzelnen Fachmannes maßgeblich ist, und dass diejenigen Männer, welche am meisten wissen, die ärgsten Befürchtungen haben.

Hier also liegt das Problem, nackt, furchtbar und unausweichlich: “Werden wir dem Menschengeschlecht den Untergang bereiten, oder wird die Menschheit auf Krieg verzichten?” Man mag der Frage nicht nähertreten, weil den Krieg abzuschaffen so schwierig sei.

Die Beseitigung des Krieges wird unangenehme Einschränkungen der nationalen Souveränität verlangen. Was aber vielleicht mehr als alles andere ein Verständnis der Situation verhindert, liegt daran, dass das Wort “Menschheit” sich so unbestimmt und abstrakt anhört. Die Menschen stellen sich kaum vor, dass die Gefahr ihnen selbst, ihren Kindern und Großkindern und nicht bloß einer dunkel empfundenen Menschheit droht. Sie können es kaum begreifen, dass sie, jeder einzelne und all jene, die sie lieben, in der ungeheueren Gefahr schweben, auf qualvolle Weise umzukommen. Und so wiegen sie sich in der Hoffnung, dass es vielleicht doch zulässig sei, mit Kriegen fortzufahren, wenn die modernen Waffen verboten werden würden.

Diese Hoffnung aber ist eine Illusion. Was für Abmachungen über die Ausschaltung der Wasserstoffbombe auch in Friedenszeiten getroffen worden sind, sie würden in Kriegszeiten doch nicht als bindend angesehen werden. Auf beiden Seiten würde die Herstellung der Wasserstoffbombe wieder aufgenommen werden, sobald der Krieg ausgebrochen ist. Denn wenn auf der einen Seite die Bombe hergestellt wird und auf der anderen nicht, dann wäre der Gegner mit den Bombers ‘unvermeidlich der Sieger.

Obgleich also ein Abkommen über den Verzicht auf Atomwaffen als Teil einer allgemeinen Abrüstung keine endgültige Lösung darstellen würde, so würde es dennoch gewissen wichtigen Zwecken dienlich sein. Erstens hat jedes Übereinkommen zwischen Ost und West insoweit etwas Gutes an sich, als es zur Entspannung beiträgt. Zweitens würde die Abschaffung der thermonuklearen Waffen, sofern jeder von der ehrlichen Durchführung auf der anderen Seite überzeugt sein kann, die Furcht vor einem plötzlichen Angriff im Stile von Pearl Habour, welche gegenwärtig beide Seiten in einem Zustand nervöser Sorge hält, verringern. Wir würden daher ein solches Übereinkommen begrüßen, wenn auch nur als ersten Schritt.

Die meisten von uns denken nicht unparteiisch, aber als Menschen müssen wir uns stets vor Augen halten: Wenn die Streitfragen zwischen Ost und West auf irgendeine Weise entschieden werden können, welche jeden Partner weitgehend zufriedenstellen kann, sei er Kommunist oder Antikommunist, Asiate, Europäer oder Amerikaner, Weißer oder Schwarzer, dann dürfen diese Streitfragen keinesfalls durch Krieg entschieden werden. Es wäre zu wünschen, dass dieses sowohl im Osten als auch im Westen eingesehen wird.

Vor uns liegt, wenn wir richtig wählen, eine beständige Ausweitung von Glück, Wissen und Weisheit. Sollen wir stattdessen den Tod wählen, bloß weil wir unsere Streitereien nicht vergessen können? Wir wenden uns als Menschen an unsere Mitmenschen: Erinnert Euch Eures Menschseins und vergesst alles andere! Wenn Ihr das vermögt, dann öffnet sich der Weg zu einem neuen Paradies. Könnt Ihr es nicht, dann droht Euch allen der Tod.

Resolution:

Angesichts der Tatsache, dass in einem künftigen Weltkrieg Kernwaffen bestimmt benutzt werden würden, und dass derartige Waffen das Fortbestehen der Menschheit bedrohen, fordern wir die Regierungen, der ganzen Welt auf, einzusehen und öffentlich einzugestehen, dass ein Weltkrieg ihren Zielen nicht förderlich sein kann. Weiterhin fordern wir sie auf, friedliche Mittel aufzufinden, um alle Streitsachen zwischen sich zu schlichten.

Max Born

Perry W. Bridgman

Albert Einstein

Leopold Infeld

Frederic Joliot-Curie

Herman J. Muller

Linus Pauling

Cecil F. Powell

Joseph Rotblat

Bertrand Russell

Hideki Yukawa

Quellen:

1) http://www.umich.edu/~pugwash/Manifesto.html (“The Russell-Einstein Manifesto”, July 09, 1955)

2) http://www.washingtonpost.com/world/russia-to-increase-nuclear-arsenal-as-us-plans-more-firepower-in-europe/2015/06/16/2e81d4f4-1445-11e5-8457-4b431bf7ed4c_story.html (“Russia to increase nuclear arsenal as U.S. plans more firepower in Europe”, June 16, 2015)

3) http://www.bostonglobe.com/news/nation/2013/03/09/admiral-samuel-locklear-commander-pacific-forces-warns-that-climate-change-top-threat/BHdPVCLrWEMxRe9IXJZcHL/story.html (“Chief of US Pacific forces calls climate biggest worry”, The Boston Globe, March 09, 2013)

4) http://www.sciencemag.org/content/349/6243/aac4722 (“Contrasting futures for ocean and society from different anthropogenic CO2 emissions scenarios”, Science Magazine, July 03, 2015)

5) http://www.sciencemag.org/content/348/6237/899 (“Dynamic thinning of glaciers on the Southern Antarctic Peninsula”, Science Magazine, May 22, 2015)

6) http://diy.rootsaction.org/petitions/manifesto-on-the-future-of-war-and-climate-change (“Manifesto on the Future of War and Climate Change”, July 09, 2015)

Let us solve the problem of money in politics with…. more money in politics

When I received this email, which I consider as akin to spam, from a group known as “End Citizens United” I was more than a little disgusted.

This organization keeps asking me for money and to fill out forms on-line that they have produced. But for me, or for you, people with real experience, perhaps more experience than the people writing these mailings, there is no way to participate. The entire process is a dictatorship. What American politics needs is a way for ordinary people, or specialists, to participate in the decision-making process of the political campaign. There is no such option available.

 

 

Jeb Bush SuperPAC Smashes Record: Raises Over $1OO Million

The 2016 Election will be unlike any before in the history of the United States.

Jeb Bush’s SuperPAC just released a truly disturbing number: they’ve already raised more than $1OO million. It’s never been done this early.

Right-wing groups are going to spend hundred of millions of dollars to buy this election. We’re determined to do all we can to fight back — but first, we need your help and your voice.

Emanuel, will you take 1 minute to take our 2016 Election Survey?

http://act.endcitizensunited.org/2016-survey

Thank you!

-EndCitizensUnited.org

 

But, above all, I was reminded of the famous phrase of Albert Einstein,

 

“We can not solve our problems with the same level of thinking that created them”

 

Oddly, it appears many Americans think that they can respond to the domination of money in the political process by simply giving more money to good candidates. But the  remains assumption  that politics is just about money. This note from “End Citizens United” offers us no way to communicate with them, no way to offer our opinion, no way to participate in some form of democratic practice. If that is the case, then we are not any closer to the solution of the problem. Unless we assume that putting some friendly dictator in place will be the solution. We have seen this flaw in the campaign of Bernie Sanders, a campaign that also offers some sort of transparency and accountability, but insists that the only thing the citizen can do is to donate money.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

“Call for Sanity on Sixtieth Anniversary of the Russell-Einstein Manifesto” (Foreign Policy in Focus,July 9, 2015)

Foreign Policy in Focus

“Call for Sanity on Sixtieth Anniversary of the Russell-Einstein Manifesto”

Emanuel Pastreich

July 9, 2015

It was exactly 60 years ago that Bertrand Russell and Albert Einstein gathered together with a group of leading intellectuals in London to draft and sign a manifesto in which they denounced the dangerous drive toward war between the world’s Communist and anti-Communist factions. The signers of this manifesto included leading Nobel Prize winners such as Hideki Yukawa and Linus Pauling.

They were blunt, equating the drive for war and reckless talk of the use of nuclear weapons sweeping the United States and the Soviet Union at the time, as endangering all of humanity. The manifesto argued that advancements in technology, specifically the invention of the atomic bomb, had set human history on a new and likely disastrous course.

The manifesto stated in harsh terms the choice confronting humanity:

 

Here, then, is the problem which we present to you, stark and dreadful and inescapable: Shall we put an end to the human race; or shall mankind renounce war?

 

The Russell-Einstein Manifesto forced a serious reconsideration of the dangerous strategic direction in which the United States was heading at that time and was the beginning of a recalibration of the concept of security that would lead to the signing of the Nonproliferation Treaty in 1968 and the arms control talks of the 1970s.

But we take little comfort in those accomplishments today. The United States has completely forgotten about its obligations under the Nonproliferation Treaty, and the words “arms control” have disappeared from the conversation on security. The last year has seen the United States confront Russia in Ukraine to such a degree that many have spoken about the risks of nuclear war.

As a result, on June 16 of this year Russia announced that it will add 40 new ICBMs in response to the investment of the United States over the last two years in upgrading its nuclear forces.

Similar tensions have emerged between Japan and China over the Senkaku/Diaoyutai Isles and between the United States and China over the South China Sea. Discussions about the possibility of war with China are showing up in the Western media with increasing frequency, and a deeply disturbing push to militarize American relations with Asia is emerging.

But this time, the dangers of nuclear war are complemented by an equal, or greater, threat: climate change. Even the commander of the U.S. Pacific Command, Admiral Samuel Locklear, told the Boston Globe in 2013 that climate change “is probably the most likely thing that is going to happen . . . that will cripple the security environment, probably more likely than the other scenarios we all often talk about.’’

More recently, Pope Francis issued a detailed, and blunt, encyclical dedicated to the threat of climate change in which he charged:

 

It is remarkable how weak international political responses (to climate change) have been. Consequently the most one can expect is superficial rhetoric, sporadic acts of philanthropy and perfunctory expressions of concern for the environment, whereas any genuine attempt by groups within society to introduce change is viewed as a nuisance based on romantic illusions or an obstacle to be circumvented.

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“러셀-아인슈타인 선언 60주년을 맞아” (허핑턴 포스트 2015년 7월 9일)

 허핑턴 포스트

“러셀-아인슈타인 선언 60주년을 맞아”

2015년 7월 9일

임마누엘 페스트라이쉬

 

 

60년 전 바로 오늘 버트런드 러셀과 알베르트 아인슈타인을 위시한 일군의 지식인들이 공산주의와 반공산주의 진영의 세계전쟁으로 향한 질주를 비난하기 위한 선언문을 작성하고 서명하기 위하여 런던에 모였다. 이 선언문의 서명자 중엔 노벨수상자인 히데키 유카와와 라이너스 폴링도 포함되었다.

그들은 당시 미국과 소련을 휩쓸고 있던 핵무기 사용에 관한 무모한 논의와 전쟁을 향한 질주를 전 인류에 대한 위협으로 간주하는데 망설임이 없었다. 이 선언문은 기술의 발전, 즉 원자폭탄의 개발이 인류의 역사를 바꾸었다고 기술하였다.

이 선언문은 인류가 당면한 선택을 아래와 같은 엄중한 표현으로 기술하였다.

“우리는 여기서 냉혹하고 두렵지만 피할 수 없는 문제를 제기한다 : 우리는 인류의 종말을 고할 것인가? 아니면 전쟁을 포기할 것인가?”

러셀-아인슈타인 선언은 당시 미국이 향하고 있던 위험한 방향에 대한 진지한 재고를 강요하였고 1968년 비확산조약 체결과 1970년대 군축협상으로 이끈 안보개념에 대한 재조정의 시발점이 되었다.

그러나 이러한 성취는 오늘날 우리에게 평온을 주지 못하고 있다. 미국은 비확산조약의 의무를 완전히 망각하고 있고 “군축”이라는 단어는 안보 대화에서 사라졌다. 작년에 미국은 우크라이나 이슈와 관련하여 러시아와 핵전쟁 위험을 말할 수 있을 정도로 대치하였다.

결과적으로 올해 6월 16일 러시아는 지난 2년간 미국이 핵무기를 개선한 것에 대한 대응으로 40개의 새로운 대륙간탄도미사일을 추가할 것이라고 공표하였다.

유사한 긴장은 센카쿠섬(Senkaku/Diaoyutai)을 둘러싼 일본과 중국 사이에서, 또 남중국해를 둘러싸고 미국과 중국 사이에서도 발생했다. 서방 언론에서는 중국과 전쟁 가능성에 대한 토론이 빈번하게 나타나고 있고 아시아와 미국의 관계에 있어서 명백한 무장화 추진은 이 지역에서 긴장을 심화시키고 있다.

그러나 이번에는 핵전쟁 위험에 상응하는 혹은 그보다 더 큰 위협인 기후변화가 추가되었다. 미군 태평양사령관인 사무엘 락리어(Samuel Locklear) 제독조차 2013년 보스턴글로브에 기후변화는 “아마도 우리가 자주 거론하고 있는 어떤 시나리오보다도 안보환경을 불구로 만들 수 있는 가능성이 가장 높다”고 말했다.

최근에는 프란치스코 교황이 기후변화의 위협에 관한 더욱 구체적이고 직설적인 회칙을 공표하였다. 그는 회칙에서 “국제적으로 기후변화에 대한 정치적 대응이 얼마나 미약했는지 놀랄 만하다. 결과적으로 대부분은 표면적 수사, 간헐적인 인도적 행위, 환경에 대한 의례적 관심표명뿐이었고 사회적 변화를 추구하는 진정한 시도조차 낭만적 환상에 근거한 골칫거리 혹은 회피해야 할 방해물로 치부되었다”고 추궁하였다.

러셀-아인슈타인 선언 60주년이 다가옴에 따라 나는 점점 불안해지기 시작하였다. 러셀과 아인슈타인이 직면하였던 것보다도 훨씬 암울한, 현대사 속에서 아마도 전 인류사 속에서 가장 위험한 순간을 대면하고 있으면서도 가장 많이 교육받고 가장 잘 연결되어 있는 집단은 아무런 행동의 조짐이 없었기 때문이다.

우리는 핵전쟁 가능성 증가에 직면하고 있을 뿐만 아니라 기후변화가 과거에 예측하였던 것보다 훨씬 빠르게 진전되고 있다는 징후들 또한 보고 있다. 최근에 발간된 과학잡지의 한 연구에 의하면 현재 추세가 계속된다면 대규모 해양파괴가 예상되며 한때 가장 안정적이라고 여겨졌던 남극대륙의 빙하조차 급속하게 녹아내리고 있다고 한다. 그러나 주요 국가들이 이러한 위협에 대처하려는 가장 피상적인 노력조차 찾아 볼 수 없다.

나는 이러한 우려를 아시아인스티튜트 회원이자 Foreign Policy in Focus 소장인 내 친구 존 페퍼(John Feffer)와 상의하였다. 존은 기후변화를 최우선 안보위협으로 간주할 필요성에 관해 오랫동안 글을 써 왔고 미국이 군사경제로부터 탈피하도록 Institute for Policy Studies의 미리암 펨버턴(Miriam Pemberton)과 함께 많은 노력을 해오고 있다.

우리 둘은 함께 1955년에는 제기되지 않았던 이슈인 기후변화를 강조하는 러셀-아인슈타인 선언의 업데이트 버전을 작성하였다. 또한 노벨수상자들인 엘리트 그룹이 아닌 전 세계 누구나 서명할 수 있는 문서로 만들었다.

나는 또한 2004년 데니스 쿠시니치(Dennis Kucinich) 민주당 경선 캠페인에서 함께 일했던 데이브드 스완손(David Swanson)과도 상의하였다. 데이비드는 현재 World Beyond War 소장으로 전쟁은 인류사회에 더 이상 필요한 것이 아니라는 합의를 이끌어 내기 위한 광범위한 노력에 깊게 관여하고 있다. 그는 우리의 선언문을 행동가들의 광범위한 그룹에 소개해 주기로 하였고 세 연구소(Foreign Policy in Focus, the Asia Institute, World Beyond War)가 이 새로운 선언문의 공동 후원자가 되기로 하였다.

마지막으로 나는 노엄 촘스키 교수님에게 선언문 초안을 보냈고 그는 선뜻 서명함과 동시에 아래와 같은 코멘트를 보내왔다.

지난 1월 그 유명한 ‘지구종말시계(Doomsday Clock)’가 자정을 향해 2분 앞당겨졌다. 지구가 30년전 대전쟁 위협 이래로 최후의 날에 가장 가깝게 다가서고 있는 것이다. 핵전쟁이라는 부단한 위협과 “방치되고 있는 기후변화”가 인류문명을 심각하게 위협하고 있음을 경고하는 “전쟁과 기후변화의 미래에 관한 선언” 은 바로 60년 전 버트런드 러셀과 알베르트 아인슈타인이 경고한 세계인들이 마주해야 할 선택, 즉 “우리는 인류의 종말을 고할 것이냐? 아니면 전쟁을 포기할 것이냐?” 라는 냉혹하고 두렵지만 피할 수 없는 선택을 직시할 것을 촉구한 암울한 경구를 떠오르게 한다. 오늘날 우리가 직면하고 있는 이러한 선택은 인류사를 통틀어 유래가 없던 것이었다.

러셀-아인슈타인 선언 60주년 성명서는 아래와 같으며 당신과 당신의 모든 친구들은 이곳에 서명을 하실 수 있습니다.

http://diy.rootsaction.org/p/man

러셀아인슈타인 선언 60주년 성명서

지속적으로 증가하는 전쟁무기와 핵 그리고 기후변화의 위험으로 인해 인류의 존재 자체가 위협을 받고 있는 지금, 세계 각국 정부들은 현 상황을 자각하고, 공개적으로 인정하여, 목적을 이루기 위해 전쟁을 수단으로 사용하지 말 것과 모든 분쟁을 평화적 수단으로서 해결할 것을 촉구한다. 아울러 우리는 세계의 모든 정부들이 그 동안 무력분쟁을 대비하기 위해 사용해왔던 자원들을 새로운 건설적인 목적, 즉 기후변화를 완화시하 범세계적 차원의 지속가능한 새로운 문명을 창조하기 위한 사용으로 전환할 것을 제안한다.

바로 60년 전 오늘 버트런드 러셀과 알베르트 아인슈타인을 위시한 세계적 지식인들이 런던에 모여 수소폭탄의 시대에 공산권과 반공산권사이의 분쟁은 인류를 전멸시킬 수 있다는 경고를 핵심으로 한 “러셀-아인슈타인 선언문”에 서명했다.

오늘날까지 당시 지식인들이 우려했던 핵전쟁은 일어나지 않았지만 그 위험성은 단지 연기되고 있을 뿐이다. 최근 우크라이나와 중동에서의 분쟁으로 핵전쟁의 위협이 다시 더욱 불길하게 재현되고 있다.

더욱이 기술의 급속한 발전으로 핵무기뿐만 아니라 그와 유사한 화력을 지닌 대량살상무기들을 확보하려는 국가들과 비국가 활동세력(non-state actors)이 증가하고 있다. 동시에 이미 핵을 보유하고 있는 국가들도 핵확산금지조약(Non-Proliferation Treaty)에서 약속한 비축핵무기파기를 실행시키는데 실패하고 있다.

그리고 우리는 현재 핵전쟁과 버금가는 파괴적 결과를 초래할 수 있는 기후변화(climate change)라는 위협에 직면하고 있다. 탐욕적인 자원개발과 화석연료에 대한 과도한 의존은 전례가 없는 기후파괴를 야기하고 있다. 단기적 이익을 위한 숲과 습지와 바다와 농경지에 대한 지속적인 착취와 결합된 지속불가능한 경제팽창은 우리들을 나락에 빠트리고 있다.

1955년 선언문은 “우리는 어떠한 특정 국가나 대륙 혹은 종교의 구성원으로서가 아닌 지속적인 생존이 의문시되는 인간으로서 선언한다”라고 기술하고 있다.

이제 우리를 현혹해서 파멸로 이끌어 왔던 진보와 개발이라는 왜곡되고 오도된 생각에서 벗어날 때가 왔다.

과학적, 문화적, 역사적 세력들이 우리를 이러한 곤경으로 인도하였다는 점을 고려해 볼 때 지식인들은 각각의 전공지식과 식견을 이용한 지도력에 있어서 특별한 책임이 있다.

모든 분야의 전공과 행동의 영역에서 지식인들은 결과를 고려하지 않고 근시안적인 이해만을 추구하는 이해타산적인 요소들과 자주 낙담하고 오도되고 때론 냉담한 시민들 사이에 위치하고 있다.

무모한 군비확장과 범죄적 환경파괴에 항의를 해야 하는 것은 우리들의 몫이다. 모두 함께 합심하여 우리들의 목소리를 높일 때가 왔다.

Foreign Policy in Focus, the Asia Institute, and World Beyond War 성명서를 지지하며 2015 7 9 공동으로 발표한다.

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「ラッセル-アインシュタイン宣言60周年にあたっての呼びかけ」 (ハフィントンポスト 2015年 7月 9日)

ハフィントンポスト

 

「ラッセル-アインシュタイン宣言60周年にあたっての呼びかけ」

2015年 7月 9日

エマニュエル・パストリッチ

 

 

 

ちょうど60年前、バートランド·ラッセルとアルバート·アインシュタインをはじめとした指導的知識人たちが共産主義陣営と反共産主義陣営による世界戦争へと向かう歩みを非難する宣言を作成し、これに署名するためにロンドンに集まった。この宣言の署名者の中にはノーベル賞受賞者の湯川秀樹とライナス・ポーリングも含まれていた。

彼らは当時、アメリカとソ連を席巻していた核兵器使用についての無謀な議論、そして戦争へとむかって突き進むことが全人類の脅威であるとすることに躊躇しなかった。そして、宣言に技術の進歩、すなわち原子爆弾の開発が人類の歴史を変えたと記したのである。

「ここに私たちが皆に提出する問題、きびしく、恐ろしく、おそらく、そして避けることのできない問題がある――私たちは人類に絶滅をもたらすか、それとも人類が戦争を放棄するか?」

ラッセル – アインシュタイン宣言は、当時、米国が向かっていた危険な方向に対して真摯な再考を迫り、1968年の核拡散防止条約の締結と1970年代の軍縮交渉へとつづく安保概念の変化の出発点となった。

しかし、その成果によって、今日の私たちは安らぎを得てはいない。米国は核拡散防止条約の義務を完全に忘却していて、「軍縮」という言葉は、安保対話から消えた。昨年、米国はウクライナの問題と関連して、ロシアとの核戦争の危険を云々するほど対立を深めた。

その結果、今年の6月16日、ロシアは過去2年間、米国が核兵器の性能を向上させたことに対する対応として、40個の新しい大陸間弾道ミサイルを追加すると公表した。 Read more of this post

DECLARATION ON THE 60TH ANNIVERSARY OF THE RUSSELL-EINSTEIN MANIFESTO

DECLARATION ON THE 60TH ANNIVERSARY OF

THE RUSSELL-EINSTEIN MANIFESTO

 

JULY 9, 2015

In view of the growing risk that in future wars weapons, nuclear and otherwise, will be employed that threaten the continued existence of humanity, we urge the governments of the world to realize, and to acknowledge publicly, that their purpose cannot be furthered by a world war, and we urge them, consequently, to find peaceful means for the settlement of all matters of dispute between them. We also propose that all governments of the world begin to convert those resources previously allocated to preparations for destructive conflict to a new constructive purpose: the mitigation of climate change and the creation of a new sustainable civilization on a global scale.

 

This effort is endorsed by Foreign Policy in Focus, the Asia Institute, and World Beyond War, and is being launched on July 9, 2015.

You can sign, and ask everyone you know to sign, this declaration here:

 

http://diy.rootsaction.org/p/man

 

 

 

WHY IS THIS DECLARATION IMPORTANT

 

Exactly 60 years ago today, leading intellectuals led by Bertrand Russell and Albert Einstein gathered in London to sign a manifesto voicing their concern that the struggle between the Communist and Anti-Communist blocs in the age of the hydrogen bomb guaranteed annihilation for humanity.
Although we have so far avoided the nuclear war that those intellectuals dreaded, the danger has merely been postponed. The threat, which has reemerged recently with the conflicts in Ukraine and the Middle East, has only grown more dire.
Moreover, the rapid acceleration of technological development threatens to put nuclear weapons, and many other weapons of similar destructiveness, into the hands of a growing circle of nations (and potentially even of “non-state actors”). At the same time, the early possessors of nuclear weapons have failed to abide by their obligations under the Non-Proliferation Treaty to destroy their stockpiles.
And now we are faced with an existential threat that may rival the destructive consequences even of a full-scale nuclear war: climate change. The rapacious exploitation of our resources and a thoughtless over-reliance upon fossil fuels have caused an unprecedented disruption of our climate. Combined with an unmitigated attack on our forests, our wetlands, our oceans, and our farmland in the pursuit of short-term gains, this unsustainable economic expansion has brought us to the edge of an abyss.
The original 1955 manifesto states: “We are speaking on this occasion, not as members of this or that nation, continent, or creed, but as human beings,” members of the human species “whose continued existence is in doubt.”
The time has come for us to break out of the distorted and misleading conception of progress and development that has so seduced us and led us towards destruction.
Intellectuals bear a particular responsibility of leadership by virtue of their specialized expertise and insight regarding the scientific, cultural, and historical forces that have led to our predicament. Between a mercenary element that pursues an agenda of narrow interests without regard to consequences and a frequently discouraged, misled, and sometimes apathetic citizenry stand the intellectuals in every field of study and sphere of activity. It falls to us that it falls to decry the reckless acceleration of armaments and the criminal destruction of the ecosystem. The time has come for us to raise our voices in a concerted effort.

Last January the famous Doomsday Clock was moved two minutes closer to midnight, the closest it has been since a major war scare 30 years ago.  The accompanying declaration, which warned that the constant threat of nuclear war and “unchecked climate change” severely threaten human civilization, brings to mind the grim warning to the people of the world just 50 years ago by Bertrand Russell and Albert Einstein, calling on them to face a choice that is “stark and dreadful and inescapable: Shall we put an end to the human race; or shall mankind renounce war?” In all of human history, there has never been a choice like the one we face today.”

 

Noam Chomsky

Professor Emeritus

Massachusetts Institute of Technology

 

 

English

http://www.asia-institute.org/2015/07/08/2647/

 

 

中文

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한국어

 

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ラッセル-アインシュタイン宣言60周年声明書

ラッセル-アインシュタイン宣言60周年声明書

戦争兵器と核、そして気候変動が将来的にもたらすリスクは増大しており、人類生存の脅威となっている。このような認識のもと、われわれは、みずからの目的のために戦争を手段として用いないこと、および国家間のすべての紛争を平和的な手段により解決することを世界の各国政府に求める。われわれは、また、世界のすべての政府がこれまで武力紛争に備えて費やしているあらゆる資源について、その目的を転換し、気候変動を緩和させ、持続可能な新たな地球規模の文明を創造するという、新しい建設的な目的のために活用するよう求める。

 

Foreign Policy in Focus、the Asia Institute、World Beyond Warはこの声明を支持し、2015年7月9日、共同で発表する。

どなたでも下のリンクからこの声明を支持する署名をすることができます。お知り合いにも勧めてください。

http://diy.rootsaction.org/p/man

 

この声明はなぜ重要か?

 

ちょうど60年前の今日、バートランド·ラッセルとアルバート·アインシュタインを中心とした世界の指導的知識人たちがロンドンに集まり、水素爆弾の時代における共産圏と反共産圏とのあいだの紛争は、人類を全滅させるという警告を中核とした、いわゆる「ラッセル – アインシュタイン宣言」に署名した。

今日まで当時の知識人たちが憂慮した核戦争は勃発していないが、その危険性はたんに先延ばしになっているに過ぎない。最近のウクライナと中東における紛争によって核戦争の危機がより悲惨な形で再現されている。

さらに技術の急速な発展で核兵器だけでなく、同様の火力を持った大量破壊兵器を確保しようとする国と非国家活動勢力(non-state actors)が増加している。同時に、すでに核保有している国も核拡散防止条約(Non-Proliferation Treaty)において約束した備蓄核兵器破棄を実行できずにいる。

そして、私たちは現在、核戦争に匹敵する破壊的な結果につながりかねない気候変動(climate change)という生存の危機に直面している。貪欲な資源開発と化石燃料への過度の依存は、前例のない破壊的とも言うべき気候の変動を引き起こしている。目先の利益のためにおこなわれる森、湿地、海そして農地の継続的な破壊と一体となった持続不可能な経済膨張は、私達を地獄へと誘(いざな)おうとしている。

1955年の宣言には、「私たちが今この機会に発言しているのは、特定の国民や大陸や信条の一員としてではなく、存続が危ぶまれている人類、いわば人という種の一員としてである」と記されている。

今、私たちを魅了しつつ破滅へと導いてきた進歩と開発という歪曲され、誤解された考え方から脱する時が来た。

科学、文化、歴史をリードする人びとが私たちをこのような苦境に導いたことを考えると、知識人たちには、それぞれの専門知識と見識を用いたこのような誤導について特に責任があるだろう。

すべての分野の専門と行動の領域において、知識人たちは結果を考えずに目先の利益だけを追求する打算性としばしば彼らに失望し、誤解をうけて時に冷淡でさえある市民との間に立っている。

無謀な軍備拡大と犯罪的な環境破壊に対して抗議するのは、われわれのつとめである。皆ともに心をあわせて、われわれが声をあげる時が来た。

 

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